Sorti par l'Australien Nick Kyrgios (ATP 35) dès son entrée en lice dans le Masters 1000 de Madrid, le Bâlois estime être dans les temps en vue de la quinzaine de Roland-Garros qui débutera le dimanche 24 mai.
Il n'y a pas péril en la demeure. Le no 2 mondial ne prévoit pas de chambouler son programme. Il avait envisagé de faire l'impasse sur le Masters 1000 de Rome la semaine prochaine, et se voit toujours bien aborder le grand rendez-vous parisien sans disputer de tournoi supplémentaire. «J'ai confiance en mon jeu, en ma condition physique et en mon mental. J'ai accumulé beaucoup de confiance au cours des douze derniers mois, notamment grâce au titre conquis dimanche dernier à Istanbul», soulignait-il mercredi soir.
Roger Federer aurait pu invoquer des circonstances atténuantes même s'il savait pertinemment qu'il retrouverait à Madrid des conditions de jeu bien différentes de celles rencontrées à Istanbul - la capitale espagnole se trouve à près de 700 mètres d'altitude - et qu'il n'aurait que peu de temps pour s'y adapter, qui plus est après un long voyage. Mais il a surtout regretté son incapacité à trouver le bon rythme à la relance face à Nick Kyrgios, qui a sorti le grand jeu face à son idole.
L'homme aux 17 titres du Grand Chelem ne va donc pas tout remettre en cause après un match perdu à l'issue de trois tie-breaks, même s'il n'avait plus été battu par un joueur âgé de moins de 21 ans depuis la finale de l'US Open 2009 face à Juan Martin Del Potro. «C'est grave que je sois obligé de m'expliquer après un tel match. J'aurais très bien pu le gagner», soulignait d'ailleurs Roger Federer, qui n'a rien pu faire sur les deux balles de match dont il a bénéficié dans l'ultime jeu décisif.
Le Bâlois, dont le bilan 2015 demeure largement positif (21-4), se voulait pleinement rassurant concernant son état d'esprit. «Je pense encore à la quête de mon 85e titre, qui me réjouit énormément. Ce n'est pas cette défaite qui va pouvoir me démoraliser», assurait-il.
N'empêche que les plus sceptiques constateront que Roger Federer n'a disputé que sept matches sur terre battue cette année (deux à Monte-Carlo, quatre à Istanbul et un à Madrid). Et qu'il n'a affronté sur cette surface qu'un seul membre du top 20, Gaël Monfils, s'inclinant 6-4 7-6 face au Français en 8e de finale à Monte-Carlo. Sera-ce suffisant pour aller loin à Paris et faire oublier la décevante élimination subie dès le 3e tour à l'Open d'Australie?
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